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Le blog d'Andronicus Khandjani

Je veux faire connaitre la Bible à mes contemporains. A travers la Bible, Dieu parle aux hommes, sans ce Message l'humanité perd sa part d'humanité

Noé et "la théorie du genre"

L’arche de Noé contenait-elle toutes les espèces de la faune planétaire ?

 

La question se pose dans un contexte temporel où l’homme est à même justement d’entrevoir la possibilité de conserver des matériels génétiques spécifiques ou même de faire renaître des espèces disparus à travers les progrès toujours plus importants de la génétique.

 

Le texte de la Genèse nous met en face de deux récits apparemment contradictoires de la conservation des espèces.

 Dans le premier récit :


« De chaque espèce d’oiseaux, de chaque espèce de bestiaux, de chaque espèce (מין miyn ) de toutes les bestioles du sol, un couple viendra à toi pour que tu les gardes en vie. » (Genèse  6.19)

 

Dans le second récit :

"De tous les animaux purs, tu prendras sept paires, mâle et sa femelle; des animaux qui ne sont pas purs, tu prendras une paire, mâle et femelle et aussi des oiseaux du ciel, sept paires, mâle et femelle, pour perpétuer leur semence sur toute la terre."(Genèse 7.2)

 

Dans le premier récit : Il s’agit de faire entrer les bêtes de toutes les espèces ou genres disponibles qui viendront (bow) à lui. Ces animaux survivent avec Noé.

 

L’espèce n’étant pas un phénomène stable, il faudra utiliser peut-être un rang taxonomique différent par traduire le « min » hébreu.

 

Dans le deuxième récit : il s’agit de « prendre » (לקח  laqach), sept jours avant le déluge, de toutes (miqol)  les espèces du monde antédiluvien afin de permettre à leur semence de vivre. Ici l’accent l'accent est mis sur la survie de la semence (zara, sperma). Il s’agit d’une entreprise qui exige des connaissances supérieures et des moyens rapides surtout que tout doit se faire dans 24 heures!


La première mission de Noé demande des connaissances zoologiques alors que la seconde exige en plus une maîtrise parfaite du processus physiologique.

 

Le problème de la cohabitation des animaux, dont des carnassiers, a été également posé. La science moderne nous suggère des solutions comme l'hibernation.

 

Les récits complémentaires et non contradictoires de la conservation de la faune par Noé devraient nous interpeller de plusieurs manières dans la mesure où depuis la disparition des bisons d’Amérique du Nord, les fameux buffalos, par les conquérants du Nouveau Monde, l’espèce humaine a réussi à décimer de nombreuses espèces.  Or, la présence d’une faune riche précède l’apparition de l’humanité, la conditionne. Il n'est pas question de conserver uniquement les animaux purs, forcément propres à la consommation, mais aussi des bestioles et des animaux impropres à la consommation.

 

Le travail de Noé doit nous interpeller aujourd'hui. En tant que chrétiens nous ne devons pas rester passifs face à la destruction de notre eco-système, mais plutôt poser des gestes pour le futur. A travers les crises que connaît l'humanité, un vrai futur n'est possible que si nous n'oublions pas que nous ne nous en sortirons pas sans notre faune.

 

Un dernier point, en bon généticien et en parfait écolo, Noé utilise des paires, mâle et femelle ; il ignore donc la « théorie du genre »  si chère aux écolos modernes!

 

Andronicus Khandjani

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